La cruauté de l'homme                     

 

Un homme au visage rouge, marqué d’une large balafre sur la joue gauche s’avança : « Que pourrais-tu nous dire sur la cruauté de l’homme ? »
Le ton de Lechaïm se fit grave :

L’homme méchant et cruel
Profane la création,
Il injurie la bonté du Divin,
Déchirant l’amour d’une mère,
Semant l’effroi chez l’enfant.
La cruauté ne se peut oublier,
Elle brûle victimes et bourreaux,
Avec elle, le temps s’arrête
Et s’ouvrent les portes de l’enfer.
Multiples comme les têtes de l’hydre,
Ses causes sont obscures, ses voies tortueuses,
Violence sans but, vengeance sans cause,
Elle est le mal qu’on ne peut effacer.
Il est une autre cruauté qu’il faut dire,
Engendrée par nous-mêmes,
De simples mots, du mépris, de la haine
Dont se venge à son tour sur autrui
La cible de nos turpitudes.
En vérité, qui serait tout à fait innocent ?
Parfois bourreau, un jour victime,
Fautes légères ou graves, jamais pur,
Chacun devra payer sa dette.
Et malheur aux pires des humains,
Tortionnaires d’animaux ou d’enfants.
Leurs crimes voilent le soleil,
La miséricorde se retire,
Et noire sera leur destinée,
Semblable à une pestilence,
Car telle est la loi,
Celle de l’éternité.
 




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